Le Rossignol

Ce poème, dernier de Paysages Tristes, reflète les pensées personnelles du poète durant son écriture. En effet il aborde le "souvenir[s]", le "Regret[s]", la mélancolie, la tristesse, en rapprochant ces thèmes à son "Premier Amour", qu'il illustre par le rossignol.

La structure du poème surprend tout d'abord : un bloc de vers difficile à dénombrer et presque brouillon. Pourtant, en s'y attardant le poème paraît se composer de cinq quatrains bien ordonnés, nous faisant dépasser l'aspect esthétique du texte, pour s'intéresser plus particulièrement au sens des mots qui le composent.

Tout d'abord, l'auteur parle de "souvenirs qui s'abattent sur lui", puis répète "s'abattent parmi le feuillage jaune", créant ainsi une anaphore qui accentue l'idée de la lourdeur de sa tristesse. Il associe son coeur à l'automne et à un "tronc plié d'aune", pour donner l'image d'un coeur vieilli, approchant de la fin, de l'hiver. Puis, prend place "l'eau des Regrets" qui coule "mélancoliquement" et qui semble symboliser le flux de ses pensées. Suit alors un silence qui ne fait entendre seule la voix "si languissante" de "l'Absente", servant à personnifier l'oiseau qui "fut [son] premier amour". Un oxymore dans les derniers vers présent par "splendeur triste", et un champ lexical de la nuit, ajoute une note sombre et lourde, voire pesante, à la fin de l'oeuvre. L'auteur finit son poème par un vers exprimant sa sensibilité (celle de son coeur), et son "chagrin d'amour" : "L'arbre qui frissonne et l'oiseau qui pleure".

On comprend que l'auteur revit un souvenir regretté, où il pense à son premier amour qui est désormais "Absente". Verlaine parait avoir des pensées mitigées à la fin de son poème car il utilise des oxymores ou des antithèses alternant joie et tristesse "splendeur triste", "mélancolique [...] été", "obscurité [...] azur" et termine ainsi son poème sur une note de doute et de partage avec sa bien aimée ( l'arbre et l'oiseau).

Maxence.