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Jéromence et poésie.

Marine

Tempête

Marine, poème extrait des Poèmes saturniens de Paul Verlaine, est un poème composé de quatre quatrains de pentasyllabes, caractère différent des codes de la poésie, ayant un nombre bien souvent pair de syllabe.

Cet écrit insiste sur les effets visuels et sonores avec notamment les termes "Lune", "éclair", "clair", "luit". Le travail sonore se traduit par des allitérations comme celle en [R] avec : éclair, brutal, sinistre, bistre, clair, firmament, ouragan, erre, rugit, tonnerre, formidablement,  nous donnant ainsi un ton menaçant à l'image de la tempête qui se déclare.

Cela soutient un rythme renforcé par l'emploi d'anaphores "Palpite [...] palpite encore", "Et que [...] Et qu' " et au dernier vers du troisième quatrain, des virgules présentes pour accélérer et changer la lecture avant la dernière strophe.

Ce poème, d'apparence relativement court, contient en réalité une quantité très riche d'effets divers, en alternant des contrastes.

Le champ lexical de la violence, avec "Brutal", "Fend le ciel", "lame", "récifs", "ouragan", "tonnerre" amplifie la menace déjà mise en place par les effets sonores. Ainsi, on pourrait comprendre que l'auteur est emporté dans la tempête d'un cauchemar "L'Océan [...] palpite", "la lune en deuil", "chaque lame [...] va, vient, luit et clame", "Où l'ouragan erre, Rugit le tonnerre" qui va finir brutalement par le dernier vers "Formidablement.", comme un réveil brutal.

Jérome.

 

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